Introduction : vous avez dit holistique ?
L’holistique, ou l’holisme, et une notion philosophique qui s’applique à beaucoup de domaines différents, du développement personnel aux sciences dures. Si je devais le résumer en une phrase, je dirais que c’est le concept selon lequel « Un être est plus grand que la somme de ses parties. »
Une des images utilisée au quotidien pour illustrer ce mot serait le fameux 1+1=3. Par exemple : vous êtes un corps (1) et un esprit (1), mais cela ne fait pas seulement de vous la somme d’un corps et d’un esprit, cela fait de vous quelque chose de plus grand.
Histoire : holistique et santé
Je n’ai pas parlé de corps et d’esprit au hasard, la santé est l’un des principaux domaines où l’holistique a son importance. En occident, le lien étroit entre la santé du corps et celle de l’esprit est connu depuis l’antiquité. Des médecins grecs avaient déjà compris qu’il était inutile de vous soigner durablement le corps d’une personne malade mentalement, et vice-versa.
Vous connaissez certainement la phrase « Un esprit sain dans un corps sain », phrase de l’auteur de théâtre romain Juvénal. Nous la répétons à qui veut bien l’entendre aujourd’hui, mais son contexte la rend d’autant plus intéressante : dans la pièce, le personnage qui la prononce exhorte les hommes à arrêter de prier les dieux pour guérir leurs maux, trouvant plus souhaitable qu’ils se guérissent eux-mêmes en entretenant à la fois leur esprit et leur corps.
Mais cette approche holistique de la santé n’a jamais eu grande presse : la médecine a été rationalisée en différentes spécialités bien précises, notamment à partir de l’époque moderne. Il n’y a qu’à jeter un œil aux différents types de médecins pour chaque partie de l’être (podologue, dentiste, psychologue, ostéopathe…) pour comprendre que nous ne regardons pas la santé d’un être d’un point de vue holistique.
Attention toutefois : cette séparation nette a d’immenses qualités : elle permet de très bien régler les problèmes. Si vous aviez une fracture des os, vous seriez très content d’être traité par un ostéopathe, et pas par quelqu’un qui fait tellement de choses qu’il finit par tout faire mal.
Aujourd’hui : pourquoi ce récent regain d’intérêt pour le coaching holistique ?
Je vais me risquer à donner quelques pistes de réflexions, sans tomber dans la politique de comptoir. Je pense qu’une véritable compréhension de l’interconnexion des différentes parties de notre corps se forme petit à petit depuis le début du siècle. Le succès planétaire du livre Le charme discret de l’intestin de Giulia Enders en est un bon exemple : l’auteur y réhabilite l’importance globale pour notre corps de cet organe mal-aimé, qui n’est pourtant pas loin d’être notre deuxième cerveau, tant son état peut influer sur nos humeurs ou nos capacités physiques.
Ensuite, depuis une dixième d’année, on voit apparaître une véritable prise de conscience collective au sujet des maladies psychologiques et mentales, notamment la dépression, qui fait beaucoup parler d’elle. La vie de chacun est incroyablement complexe, et la gestion simultanée de notre santé physique, mentale, spirituelle, sociale et de nos émotions est un défi quotidien pour de plus en plus de gens.
Cette année de privation à cause du Covid 19 ne fait qu’ajouter de l’eau au moulin, ayant prouvé que limiter la seule capacité à se déplacer et à avoir des interactions sociales peut avoir de grandes conséquences sur notre mental ou notre santé.
D’accord mais pourquoi un coach holistique ?
Si un professionnel de la santé veut avoir une approche holistique de ses clients, il ne peut pas être un « médecin » ou un « soignant ». Quand un voyant de notre être est au rouge, il faut aller voir le soigneur spécialisé dans ce domaine, dont le rôle et de rétablir ce voyant à son état « normal ». Le coach ne peut pas soigner ce qui est défaillant.
En revanche, son rôle est d’élever soit ce qui est déjà développé chez une personne, soit ce qui est négligé, ou même faible. Si vous courez mal, demander service à un coach en course est toujours pertinent, pas si vous avez une jambe cassée.
Peut-être voyez-vous où je veux en venir : un médecin holistique n’aurait pas de sens, cela serait même un peu inquiétant. En revanche…
Conclusion
Le rôle d’un coach holistique n’est donc pas de soigner un problème spécifique, ce que ferait mieux un médecin. Son but est de trouver toutes les parties de votre être mal développées, ou négligées sans pour autant être abîmées, que vous pourriez entretenir pour tirer l’ensemble de votre être vers le haut.
Un coach holistique ne vous prend pas pour un bloc informe et uni pour autant, bien au contraire. Ce qu’il sait justement faire, c’est comprendre les interconnexions entre les différentes parties du tout, pour vous aider à vous améliorer dans tous les domaines, en prenant soin de vous sur des points que vous n’auriez pas soupçonné de prime-abord.
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