L’ail est une plante connue principalement pour son utilisation alimentaire.
Au fil du temps, l’ail a été utilisé comme médicament pour prévenir ou soigner différentes maladies.
La gousse d’ail fraîche ou les capsules d’extrait d’ail sec sont utilisées comme médicament.
L’ail est utilisé pour de nombreuses pathologies liées au système cardiovasculaire et au sang.
Ces pathologies comprennent l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, les maladies coronariennes, l’infarctus et le « durcissement des artères » (athérosclérose).
Certaines de ces utilisations sont encouragées par la science.
L’ail peut être efficace dans le ralentissement du développement de l’athérosclérose et semble être en mesure de réduire légèrement la tension artérielle.
Certaines personnes utilisent l’ail pour prévenir l’apparition du cancer colorectal, des cancers de l’estomac, du sein, de la prostate et du poumon.
Il a été utilisé pour soigner le grossissement de la prostate (hypertrophie bénigne de la prostate, HBP), le diabète, l’arthrose, le rhume des foins (rhinite allergique), la turista (diarrhée du voyageur), l’hypertension artérielle gravidique (pré-éclampsie) et la grippe. Il s’utilise également pour renforcer le système immunitaire, pour prévenir des piqûres de tiques et pour traiter les infections bactériennes et fongiques.
Il est utilisé également dans le traitement de la fièvre, de la toux, des maux de tête ou d’estomac, de la congestion nasale, de la goutte, des rhumatismes, des hémorroïdes, de l’asthme, de la bronchite, du manque d’air, d’une hypotension, de l’hyperglycémie et des morsures de serpent.
L’ail peut aussi s’utiliser pour combattre le stress et la fatigue ainsi que pour maintenir le foie en bonne santé.
Il existe des preuves que l’ail frais, non vieilli, peut éliminer certaines bactéries telles que la E. coli, le staphylocoque doré, celles résistantes aux antibiotiques et la Salmonella Enteritidis en laboratoire.
Faut-il manger l’ail ou l’étaler sur la peau ?
Certaines personnes appliquent de l’huile sur leur peau pour traiter les cals (durillons), les verrues ou les infections fongiques.
Des études démontrent l’efficacité de l’usage topique de l’ail sur les infections fongiques telles que la teigne et le pied d’athlète (intertrigo inter-orteils), mais l’efficacité de l’ail contre les verrues et les cals reste incertaine. Les produits à base d’ail vendus à des fins médicinales sont d’une grande diversité. La quantité d’allicine, principe actif et source de l’odeur caractéristique de l’ail, dépend de la méthode de préparation. L’allicine est instable et se transforme en une substance chimique différente de façon plutôt rapide. Certains producteurs profitent du vieillissement de l’ail pour le rendre inodore. Malheureusement, cela réduit également la quantité d’allicine et compromet l’efficacité du produit. Certains produits et préparations inodores à base d’ail peuvent contenir des quantités très réduites d’allicine. D’autres possèdent un revêtement externe qui les protège des acides de l’estomac.
Bien que l’ail soit un condiment commun, certains scientifiques suggèrent qu’il pourrait également avoir un rôle dans le traitement des intoxications alimentaires.
Comment fonctionne l’ail ?
L’ail contient un ingrédient actif appelé allicine, également responsable de l’odeur caractéristique. Certains produits sont fabriqués « inodore » grâce au vieillissement de l’ail, mais ce processus peut aussi en réduire l’efficacité.
Essayer des compléments alimentaires enrobés afin qu’ils se dissolvent dans l’intestin et non dans l’estomac est une bonne idée.
L’ail est un excellent remède pour :
- L’hypertension artérielle
Certaines recherches montrent que l’ail peut réduire la pression artérielle de 7% ou 8%. - Le « durcissement des artères » (athérosclérose)
L’ail semble réduire la formation de plaques dans les vaisseaux sanguins. - Le cancer du côlon, le cancer colorectal et le cancer de l’estomac
Manger de l’ail semble réduire le risque de développer ces cancers. Toutefois, les compléments alimentaires en ail ne semblent pas offrir les mêmes bénéfices. - Les piqûres de tiques
Les scientifiques ont comparé le nombre de piqûres de tiques chez les personnes prenant des doses élevées d’ail par rapport aux personnes qui n’en prennent pas. Des doses élevées dans l’alimentation, pendant une période d’au moins cinq mois, semblent réduire le nombre de piqûres de tiques. - Les infections fongiques de la peau (y compris la teigne et le pied d’athlète). La teigne répond au traitement avec un gel contenant 0,6% d’allicine, et qui est appliqué sur la peau.Un gel avec une concentration plus élevée d’allicine (1%) est nécessaire pour le pied d’athlète. En fait, le gel semble être efficace contre le pied d’athlète de la même façon que le médicament Lamisil.
L’ail est moins efficace en cas de :
- Diabète.
Prendre de l’ail ne semble avoir aucun effet sur la glycémie aussi bien chez les personnes atteintes de diabète que saines. - Traitement de l’infection par helicobacter pylori (h. pylori) qui peut provoquer l’ulcère de l’estomac.
- Taux élevé de cholestérol.
De nombreuses études ont été effectuées pour mesurer l’efficacité de l’ail sur la baisse du cholestérol et des triglycérides. Les résultats ont été contradictoires. - Cancer du sein.
Prendre de l’ail ne semble pas réduire le risque de contracter le cancer du sein. - Cancer du poumon.
Prendre de l’ail ne semble pas réduire le risque de contracter le cancer du poumon. - Douleurs aux jambes lors de la marche, en raison de la mauvaise circulation sanguine (la maladie artérielle périphérique ou MAP).
Prendre de l’ail, même pendant 12 semaines, ne semble pas aider les personnes atteintes de ce trouble.
Il n’existe pas encore de données fiables dans le traitement de :
- Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).
Il y a certaines preuves que prendre de l’ail par voie orale peut s’avérer utile pour améliorer le flux urinaire, réduisant ainsi la fréquence des mictions et d’autres symptômes liés à l’HBP. - Rhume.
Des recherches préliminaires suggèrent que l’ail peut réduire la fréquence et le nombre de rhumes. - Durillons. Les premières études suggèrent qu’en appliquant des extraits d’ail sur les durillons aux pieds deux fois par jour, on peut avoir una amélioration.Un extrait d’ail qui se dissout dans les graisses produit des effets après 10 à 20 jours de traitement ; cependant, jusqu’à deux mois peuvent être cécessaires afin qu’un extrait d’ail soluble dans l’eau puisse produire une amélioration.
- Hypertension artérielle gravidique (pré-éclampsie).
Certains tests cliniques préliminaires suggèrent que prendre 800 mg d’extrait d’ail par jour pendant le troisième trimestre de grossesse ne réduit pas le risque de développer une pré-éclampsie chez les femmes à haut risque. - Cancer de la prostate. En Chine, les hommes qui mangent une gousse d’ail par jour semblent avoir un risque inférieur de 50 % de développer un cancer de la prostate.On ne sait pas si ce bénéfice est également valable chez les hommes des pays occidentaux.
- Verrues. Des recherches préliminaires suggèrent qu’appliquer un extrait d’ail soluble dans les graisses deux fois par jour résout le problème des verrues sur les mains en 1 ou 2 semaines.Une extrait d’ail soluble dans l’eau semble par contre entraîner une amélioration modeste, mais seulement après 30 à 40 jours de traitement.
Les effets secondaires de l’ail
L’ail est très certainement sans danger pour la plupart des personnes lorsqu’il est pris par voie orale.
Il peut provoquer :
Ces effets secondaires sont souvent plus forts lorsque l’on mange de l’ail cru.
L’ail peut également augmenter le risque d’hémorragie. Il y a eu des cas signalés de saignements après une intervention chirurgicale chez les personnes ayant mangé de l’ail.
Lorsqu’il est utilisé sur la peau, il peut provoquer des dommages similaires à une brûlure.
Précautions particulières et avertissements au sujet de l’ail :
- La grossesse et l’allaitement : l’ail pendant la grossesse ne devrait provoquer aucun problème s’il est pris en quantités normales, c’est-à-dire celles présentes normalement dans les aliments. Par contre, il pourrait être dangereux s’il est pris grâce à l’usage de médicament pendant la grossesse et l’allaitement. Il n’y a pas d’informations suffisamment fiables quant à la sécurité de la prise d’ail par voie topique pendant la grossesse. Il vaut donc mieux éviter de l’utiliser.
- Les enfants
L’ail ne devrait provoquer aucun problème lorsqu’il est pris par voie orale et de manière appropriée pendant une courte période chez les enfants. Il est par contre dangereux lorsqu’il est pris par voie orale en grandes quantités. Certaines sources suggèrent que des doses élevées d’ail pourraient être dangereuses. Il n’existe aucun signalement de problèmes importants survenus ou de mortalité associés à l’ingestion d’ail par voie orale chez les enfants. - Les hémorragies
L’ail peut augmenter le saignement, surtout s’il est frais. - Les troubles d’estomac ou de digestion
L’ail peut irriter le tractus gastro-intestinal. Il est préférable de l’éviter en cas de troubles de l’estomac ou de digestion. - L’intervention chirurgicale
L’ail peut prolonger le saignement. On recommande d’arrêter de le manger au moins deux semaines avant une intervention chirurgicale programmée.
Les interactions avec l’ail :
L’ail interagit avec certains médicaments, notamment :
- L’isoniazide, qui est l’antibiotique principal contre la tuberculose. L’ail réduit son efficacité.
- Les médicaments utilisés contre le VIH/sida, en particulier les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) névirapine et éfavirenz.
L’ail réduit leur efficacité en interférant avec leur mécanisme d’action. - Le saquinavir, qui est un médicament antirétroviral appartenant à la classe des inhibiteurs de la protéase, utilisés pour bloquer la réplication du VIH.
L’ail réduit son efficacité.
Des interactions modérées se produisent lors de la prise de :
– La pilule contraceptive
Prendre de l’ail en même temps que la pilule contraceptive peut diminuer l’efficacité de la pilule. Si l’on prend des contraceptifs oraux en même temps que des compléments alimentaires en ail, il est recommandé d’utiliser un contraceptif ultérieur comme le préservatif. Des exemples de pilules contraceptives sont :
- Leeloo (éthinylestradiol et lévonorgestrel)
- Jasmine (éthinylestradiol et la drospirénone)
- Gestodène/Éthinyl Mylan ou Minesse (éthinylestradiol et gestodène)
- Mercilon (éthinylestradiol et désogestrel)
- Harmonet (éthinylestradiol et gestodène)
- Meliane ou Tri-Minulet (éthinylestradiol et gestodène)
- Minulet (éthinylestradiol et gestodène)
- Diane (acétate de cyprotérone et éthinylestradiol)
– Ciclosporine
Prendre de l’ail ainsi que de la ciclosporine peut diminuer l’efficacité de la Ciclosporine.
– Médicaments inhibiteurs de cytochrome P450 La prise d’ail en même temps que certains médicaments métabolisés par le foie peut augmenter les effets secondaires du médicament.
Parmi ces médicaments, il y a :
- Le paracétamol,
- L’éthanol,
- La théophylline
- Certains médicaments utilisés pour l’anesthésie lors d’une intervention chirurgicale,
- La lovastatine,
- Le kétoconazole (Nizoral),
- L’itraconazole (Sporanox),
- La fexofénadine,
- Le triazolam et bien d’autres.
– Médicaments anticoagulants
Prendre de l’ail en même temps que des médicaments anticoagulants peut augmenter les risques d’ecchymoses et de saignements. Certains médicaments qui ralentissent la coagulation du sang sont :
- L’aspirine,
- Le clopidogrel (Plavix),
- Le diclofénac (Voltarène),
- L’ibuprofène (Brufen),
- Le naproxène (Naprosyne, etc.),
- La daltéparine (Fragmine),
- L’énoxaparine,
- L’héparine,
- La warfarine (Coumadine) et bien d’autres.
Il peut être nécessaire de modifier la dose de warfarine (Coumadine) en cas de consommation d’ail.
D’autres utilisations de l’ail
L’ail prévient l’augmentation de poids
L’allicine est la plus puissante substance présente dans l’ail. Des études scientifiques montrent qu’elle maintient à un bas niveau la pression artérielle, l’insuline et les triglycérides chez des animaux de laboratoire soumis à un régime alimentaire riche en sucre ; cependant elle est également efficace dans la prévention de l’augmentation de poids.
Les remèdes maison à base d’ail
L’ail est un médicament irremplaçable pour l’asthme, l’enrouement, la toux, les difficultés respiratoires et pour la plupart des autres maladies des poumons, en raison de ses propriétés expectorantes.
Un vieux remède pour l’asthme, qui était le plus populaire, est le sirop à l’ail. Il était obtenu en faisant bouillir les bulbes d’ail jusqu’à ce qu’ils deviennent mous et en ajoutant une quantité égale de vinaigre dans l’eau utilisée pour bouillir les bulbes. Il était alors sucré et réduit en sirop. On versait ensuite le sirop sur les bulbes d’ail bouillis, qui avaient été mis à sécher et conservés dans un pot. Chaque matin, on prenait une ou deux cuillères de sirop.
En cas d’infection à l’oreille, il faut envelopper un petit morceau d’ail dans un chiffon, l’insérer dans l’oreille et le laisser pendant la nuit.
La douleur est de cette façon presque immédiatement enlevée et l’infection a tendance à s’améliorer pendant la nuit.
En cas de mal de gorge, il faut mettre une petite tranche d’ail dans la bouche et sucer pendant 10 à 15 minutes. Ce jus glisse vers le bas de la gorge et enlève la douleur.
L’ail peut guérir la douleur provoquée par les piqûres d’insectes tels que les scorpions et les mille-pattes.
Le jus d’ail frais mélangé avec du sel peut en outre être appliqué sur les entorses et les ecchymoses.
Pour arrêter le mal de dents, on peut couper l’ail cru et le frotter sur les dents et les gencives quelques fois par jour.
En cas de verrues, il faut prendre des gousses d’ail frais, les écraser et les appliquer sur la peau.
En cas d’herpès, il faut prendre une gousse d’ail et la couper en deux, manger une moitié et frotter le reste sur la zone touchée.
Utiliser le jus d’ail cru sur les éruptions cutanées et les piqûres d’insectes arrête immédiatement les démangeaisons.
8 à 10 gouttes de jus d’ail mélangés à 2 cuillères de miel quatre fois par jour traitent la toux persistante.
10 gouttes de jus d’ail avec 2 petites cuillères de miel semblent traiter l’asthme.
L’ail en cuisine
L’ail est connu pour son goût et son odeur caractéristiques chaque fois qu’il est cuit et ajouté à différents recettes. L’ail a une longue histoire en tant qu’épice. Son nom latin dérive de « al », qui signifie brûler et de « sativum », qui signifie récolte.
La partie la plus utilisée en cuisine pour aromatiser est le bulbe.
Cultiver l’ail
L’ail est planté en automne pour être mangé frais ou sec au printemps. Il faut utiliser un terrain léger et très fertile. Les bulbes à peine récoltés ont besoin de repos à basse température avant d’arriver à créer les racines et à germer. Il faut l’enterrer à environ 5 cm de profondeur avec la pointe vers le haut. Les bulbes doivent être à une distance d’environ 15 cm les uns les autres. 45 cm sont nécessaires entre une ligne et l’autre.
Si l’ail est cultivé dans un grand champ, les pluies devraient suffire pour irriguer.
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