La chronopharmacologie montre que l’action d’un médicament et sa disponibilité dans le sang et les humeurs varient selon les horaires auxquels il est administré. Les pics et les creux d’efficacité et de tolérance diffèrent d’une molécule à l’autre. En chronothérapie, ces connaissances sont mises à profit pour optimiser certains traitements tout en réduisant leurs effets secondaires.
Un traitement médical peut être plus ou moins efficace ou toléré par le patient selon l’heure à laquelle il est administré.
L’étude des rythmes et horloges biologiques a permis de démontrer que notre résistance aux agressions physiques (bruit, froid, chaleur, radiations ionistantes…) et chimiques (agents toxiques, poisons d’origine animale ou végétale…), varie selon un rythme circadien ou saisonnier. Dans les moments de moindre résistance où nous sommes plus fragiles, nous sommes plus exposés à certains accidents et problèmes de santé. Ainsi, les scientifiques ont pu observer que le plus grand nombre d’infarctus du myocarde se produisait vers 10 heures du matin et vers la fin de l’hiver. Les attaques d’asthme sont nocturnes dans sept cas sur dix. Boire de l’alcool le soir induit une plus forte ébriété et une chute plus importante des performances (vigilance, concentration…) que d’en consommer le matin.
La chronothérapeutique met à profit ces connaissances pour déterminer les horaires de traitement les plus favorables. En effet, notre résistance aux médicaments varie elle aussi en fonction du moment de la journée. Un choix judicieux de l’heure d’administration permet donc d’optimiser leurs effets désirés, de réduire ceux qui ne le sont pas et de diminuer les doses.
C’est en cancérologie que la compréhension de l’impact des biorythmes sur l’efficacité des traitements médicamenteux a eu les retombées les plus spectaculaires. Les traitements classiques comme la chimiothérapie sont très agressifs et généralement mal tolérés. Certains horaires permettent d’en réduire les effets secondaires tout en augmentant leur efficacité.
Des technologies médicales innovantes comme les pompes programmables pilotées par microprocesseurs permettent de moduler le débit de substances actives au cours de la journée. Les dosages sont augmentés ou réduits automatiquement selon un horaire précis pour une efficacité et une tolérance optimales.
L’aspirine, on le sait, a des effets anticoagulants utiles pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Les recherches ont montré que pour être pleinement efficace, sa prise doit avoir lieu le soir plutôt que le matin où elle est très mal tolérée par l’estomac. Une dose unique d’antibiotiques le matin est plus efficace que plusieurs doses plus petites réparties sur la journée. Même si les crises d’asthme surviennent principalement en fin de soirée ou la nuit, les bronchodilatateurs doivent être administrés en début d’après-midi pour être efficaces.
En revanche, les antihistaminiques sont mieux tolérés et plus efficaces le soir, même si les crises de rhinite allergique frappent plutôt en matinée.
La chronothérapie permet également d’optimiser les effets des anesthétiques locaux, des antidouleurs et des hormones et leurs dérivés. Cependant, malgré qu’elle constitue un progrès notable dans les moyens de traitement, peu de professionnels de la santé la maîtrisent actuellement.
Parfumer l’eau du bain, l’huile de massage ou le coin de l’oreiller avec quelques gouttes d’huiles essentielles bien choisies peut vous aider à combattre bouffées de chaleur, prise de poids, rétention d’eau, déprime, insomnies et autres sauts d’humeur associés à la ménopause.
L’huile essentielle de géranium peut aider à combattre certains symptômes de la ménopause, notamment la déprime, la fatigue et le vieillissement de la peau…
Associées à une bonne hygiène alimentaire et à une activité physique suffisante, les huiles essentielles constitueraient une alternative naturelle efficace au traitement hormonal de substitution (THS) La bergamote et la sauge scarlée induisent une agréable sensation de bien-être, la camomille apaise les tensions nerveuses et le cyprès calme le stress et l’irritabilité. Le géranium a des vertus calmantes et stimulantes tout à la fois et contribue à l’équilibre des hormones et de la peau. Les arômes envoûtants du jasmin, de la rose et du néroli génèrent un sentiment d’optimisme et de confiance en soi. Les perturbations du sommeil peuvent être soulagées en déposant quelques gouttes de sauge scarlée, de camomille, de lavande ou de ylang ylang sur l’oreiller. Pour combattre l’inconfort et la gêne causés par les bouffées de chaleur, rien de tel que la menthe poivrée, le cyprès, la sauge scarlée, le géranium et le citron. Astuce : garder un flacon d’huile essentielle de menthe poivrée à portée de main, en poche ou dans son sac par exemple, et inhaler pour faire passer une bouffée de chaleur. Cyprès, fenouil, géranium, genièvre, citron et romarin sont utiles en cas de rétention d’eau, de ballonnements et de constipation, tandis que géranium, menthe poivrée et romarin améliorent la circulation. Enfin, pour réguler un cycle menstruel parfois chaotique pendant la ménopause: camomille, géranium, rose et achillée millefeuille.
Bains aromatiques pour la ménopause
Voici trois exemples de combinaisons d’huiles essentielles pour la ménopause tirées du Guide Larousse de l’aromathérapie.
- Formule pour équilibrer l’humeur : 2 gouttes de sauge scarlée, 2 gouttes d’encens et 2 gouttes de lavande
- Formule pour atténuer les bouffées de chaleur : 3 gouttes de cyprès et 3 gouttes de menthe poivrée
- Formule contre les ballonnements et la constipation : 2 gouttes de fenouil, 2 gouttes de romarin et 2 gouttes de cardamome
Aromamassages pour la ménopause
Les combinaisons d’huiles essentielles pour les massages reprises ci-dessous doivent être diluées dans une huile de support comme l’huile d’amande douce, de noyau d’abricot, d’onagre ou de sésame, par exemple :
- Formule stimulante pour le moral : 2 gouttes de bergamote, 1 goutte de camomille allemande ou romaine, 2 gouttes de cyprès et 2 gouttes de rose diluées dans 20 ml d’huile de support.
- Formule contre les bouffées de chaleur : 2 gouttes de cyprès, 2 gouttes de citron et 2 gouttes de menthe poivrée dans 20 ml d’huile de support.
- Formule contre la rétention d’eau et les ballonnements : 2 gouttes de cyprès, 2 gouttes de mandarine, 2 gouttes de genièvre et 1 goutte de romarin
Parmi les Fleurs de Bach, Walnut est l’élixir de la ménopause. Notez enfin que la tisane d’anis, l’actée à grappes, le gattilier et le wild yam peuvent aussi aider à atténuer ses symptômes.
L’ampleur des symptômes de la ménopause varient d’une femme à l’autre. Un traitement personnalisé à base d’hormones de substitution permet de limiter les dégâts mais les résultats seraient variables et il y aurait certains risques.
Les traitements hormonaux de substitution semblent avoir plus d’inconvénients que d’avantages… Des alternatives plus naturelles existent.
L’objectif d’un traitement hormonal de substitution (THS) est de compenser l’effondrement des taux d’hormones sexuelles (progestérone et œstrogènes) qui survient à la ménopause. Les hormones de substitution les plus fréquemment prescrites sont un mélange d’œstrogènes équins (obtenus à partir de l’urine de jument fécondée) et de progestatifs synthétiques. Leur choix, leur dosage et leur posologie sont fondamentaux pour réduire les risques sanitaires éventuels et éviter les dérapages du poids corporel.
De très nombreuses études ont évalué les effets nocifs à long terme des ce type de traitement et leurs résultats tendent à converger sur un certains nombre de points. Par exemple, la prise d’hormones de substitution pourrait avoir certains effets bénéfiques contre le vieillissement musculaire et le cholestérol. Cependant, celle-ci pourrait aussi accroître le risque de thrombophlébites, d’embolies pulmonaires, de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein et de l’utérus. Par ailleurs, les hormones de substitution n’offriraient qu’une protection réduite contre l’ostéoporose et le cancer du colon.
Pour réduire les risques et les effets potentiellement nocifs des traitements hormonaux de substitution, l’industrie pharmaceutique a développé des alternatives aux pilules et produits injectables : les suppositoires, les implants sous-cutanés, les patches et les gels permettraient d’administrer la substance active de façon plus localisée, de réduire les dosages et de maintenir des niveaux plus stables d’hormones dans le sang (moins nocifs que les pics cycliques). Ces solutions innovantes permettraient aussi de réduire les effets secondaires, qui sont nombreux : maux de tête, ballonnements, crampes d’estomac, diarrhée, modification de l’appétit, prise de poids, nervosité, acné, taches brunes sur la peau, rétention d’eau et gonflement des jambes, des pieds et des mains, et sécheresse des yeux (difficulté à porter des lentilles de contact).
Existe-t-il d’autres solutions de remplacement des hormones sexuelles?
Les phytœstrogènes, qui sont des substances végétales analogues aux oestrogènes, constitueraient une alternative crédible aux traitements hormonaux de substitution classiques. En préménopause, elles permettraient d’allonger la durée du cycle menstruel, ce qui est directement associé à une réduction du risque de cancer du sein. Pendant la ménopause, elles permettraient entre autres de préserver les os, de contrôler les bouffées de chaleur et d’améliorer la flore vaginale.