Le kanga style, le cross-training et le bootcamp sont des entraînements intensifs déconseillés en cas de surpoids important, contrairement à l’aquabike, la nouvelle tendance en piscine.
Déjà très populaires aux États-Unis, les cours de kanga ou « kanga style », plus connus outre-Atlantique sous le nom de « rebounding » ou « kangaroo jump fitness » commencent à apparaître petit à petit sur le vieux continent. Pendant les séances de trois quarts d’heure, les participants sautent en musique sur un trampoline. Ce type d’entraînement très énergivore permettrait de brûler environ 800 calories par séance. Attention : les genoux, le dos et les hanches sont mis à rude épreuve !
Le cross training se réfère au style d’entraînement très intensif des athlètes et le boot camp, à celui des militaires… Tout un programme ! Les séances même brèves sont particulièrement rentables : elles permettent de brûler un maximum de calories en un minimum de temps. Aucun équipement ni machine particulière n’est requis. Les exercices ont pour objectif le gainage et la force physique. Au menu : levée de poids, course, sprints, pompages, abdominaux et autres exercices de gymnastique.
L’aquabike est la nouvelle tendance en matière d’entraînement en piscine. Les séances se déroulent sur des vélos aquatiques (statiques). Pédaler dans l’eau cumule les avantages de l’aquagym et du cyclisme : l’effort cardiovasculaire s’accompagne d’un hydro-massage stimulant bénéfique. L’aquabike favorise donc une meilleure circulation sanguine et lymphatique tout en renforçant les muscles et en sculptant la silhouette. En outre, contrairement aux entraînements cités plus haut, tout le monde peut pratiquer cette activité sportive, même les personnes qui connaissent d’importants problèmes de poids. C’est d’ailleurs le cas de tous les sports d’eau car ceux-ci préservent les articulations et la colonne vertébrale tout en permettant une dépense calorique considérable.
Zumba, sh’bam, bellydance et autres jazz dancing : la spécificité des cours de « cardiodanse » est de favoriser l’effort cardiovasculaire par des mouvements de danse simples.
La plupart des danseurs professionnels ont une excellente condition physique et connaissent rarement des problèmes de surpoids. Ce n’est pas vraiment étonnant : ils sont soumis quotidiennement à un entraînement intensif de plusieurs heures. La cardio dance, déjà très populaire aux États-Unis, imite cet entraînement très dynamique et énergivore: différents styles de danse (latino, africain, pop, ballet, jazz, reggae …) sont combinés et associés éventuellement à des mouvements de fitness. L’objectif est de dépenser un maximum d’énergie dans une ambiance plus festive que celle d’une séance d’entraînement classique. Une formation en danse n’est évidemment pas nécessaire. Les participants bougent au rythme des musiques et enchaînent des chorégraphies simples. La cardio danse sous toutes ses formes favorise la détente, l’endurance et une meilleure coordination. Elle permet de renforcer les muscles et le cœur et de sculpter la silhouette tout en s’amusant.
Parmi les formes de cardiodanse en vogue, épinglons la zumba, qui connaît un succès fou : il s’agit d’un mélange de salsa, merengue, flamenco, reggaeton et autres rythmes endiablés. Le sh’bam combine tubes du hit-parade, dance music, classiques de la pop et airs latino remis au goût du jour. Le bellydance (traduisez : danse du ventre) est un mélange de méditation et de mouvements de danse Bollywood et de danse africaine. Le jazzercise s’inspire du jazz dancing. D’autres variantes de la cardiodanse intègrent des mouvements issus des arts martiaux ou de la danse classique.
Toutes sont des activités d’endurance permettant de faire un travail cardiovasculaire (aérobic) considérable sans s’en rendre compte… Les séances collectives durent généralement 45 minutes. La cardiodanse peut se pratiquer à domicile également : cours par Internet ou CDRom (ou plus simple : mettez votre musique préférée à fond et dansez…!). Les boîtes de nuit, dancings et autres thés dansants offrent évidemment aussi l’opportunité de se dépenser en dansant (mais évitez l’alcool et le tabac !).
D’après une étude danoise, trente minutes d’exercice physique par jour permettraient de perdre autant de poids qu’une heure entière…
Des chercheurs de la Faculté des Sciences Médicales et de la Santé de l’Université de Copenhague ont étudié l’évolution du poids et de la masse graisseuse chez 60 hommes soumis à un programme d’entraînement physique quotidien de trois mois. Les participants, tous jeunes, sédentaires et en léger surpoids, furent divisés en deux groupes de trente personnes. Le premier dût effectuer une heure par jour de sport en aérobie (objectif: dépenser 600 calories) et le deuxième, seulement trente minutes d’exercices comparables (objectif: dépenser 300 calories). Tous les participants portaient un moniteur de rythme cardiaque ainsi qu’un compteur de calories. Aucune autre contrainte particulière ne leur était imposée (pas de régime alimentaire particulier).
Les résultats observés sont étonnants. En moyenne, la perte de poids corporel obtenue était équivalente pour les deux groupes (environ 4 kilos de graisse sur trois mois).Les chercheurs ont aussi constaté que les bilans énergétiques de tous les participants étaient similaires, malgré une dépense de calories deux fois plus élevée pendant les séances d’une heure (le bilan énergétique est la différence entre les calories consommées et les calories dépensées).
En d’autres termes, cette étude démontre qu’une demi-heure de sport par jour permet de maigrir autant qu’une heure entière; dans les deux cas, l’on obtient le même résultat! Pourquoi?
Un entraînement quotidien d’une demi-heure n’exigerait qu’un effort modéré et permettrait de conserver l’envie et l’énergie de bouger et de rester physiquement actif. En revanche, une séance plus éprouvante d’une heure pousserait plutôt à manger davantage, ce qui expliquerait qu’au bout du compte, la perte de poids soit équivalente. Cependant, d’après les scientifiques danois, les éventuelles compensations alimentaires ou dépenses physiques supplémentaires ne suffisent pas à expliquer les résultats de leur étude…
Source : American Journal of Physiology (août 2012)